Un numéro Sosa choisi au hasard me fait sortir de mon Poitou direction la Bourgogne à la rencontre de Philiberte MEUNIER, l’arrière arrière grand-mère de ma fille.
Philiberte, fille de Claude MEUNIER sabotier à Collonges en Charolais et de Madeleine BOLUSSET, est née le 15/03/1819 dans la dite commune et grandira auprès de ses sœurs Benoite, Marguerite, Catherine et Jeanne.
Après le décès de son père en 1834 elle quitte la demeure familiale sans doute pour un emploi de domestique, et ne se mariera pas à l’âge où toutes les jeunes filles le font habituellement.
Mais, en 1856 alors qu’elle a 37 ans, elle rencontre Philibert BERNAUD un homme de 20 ans son aîné, propriétaire, marié, père de 7 enfants mais ne vivant déjà plus avec son épouse, Philiberte AUGROS si on en croit le recensement de la commune de St Martin la Patrouille.
Cette dernière décède peu de temps après en septembre 1857, et Philiberte MEUNIER devient aussitôt la domestique mais aussi l’amante du « jeune » veuf.
Un enfant naît de cette relation le 21/07/1858 à Joncy, Claudine déclarée enfant illégitime, puis arrivent Claude en 1860 et enfin Jean-Marie en 1862, les deux à St Martin la Patrouille. Tous portent le patronyme MEUNIER (MONIER).
Les années passent et les agents recenseurs de St Martin la Patrouille notent de manière « laconique » en 1861, 1866, 1872 et 1876 la présence de Philiberte comme domestique de Philibert BERNAUD ainsi que celles de ses enfants au lieu-dit La Brenoty.
Mais Philibert a t’il des regrets ? Désire t’il « régler ses affaires » avant de quitter cette vie ? Ou est-ce la volonté de Philiberte ? Cela restera un mystère mais toujours est-il que le 1er septembre 1880 Philiberte, 61 ans, et Philibert, 80 ans, se marient à St Martin la Patrouille et par ce fait reconnaissent et légitiment presque 20 ans après leur naissance leurs 3 enfants qui porteront à compter de cette date le nom de BERNAUD.
Philibert décède le 19/05/1887 à St Martin la Patrouille suivi 5 ans après, le 9/03/1892, par son épouse Philiberte.
Source :
Archives Départementales de Saône et Loire : AD 71
Parentajhe à moé 
Une belle histoire d’amour, l’amour n’a pas d’âge 🙂
Et le destin à fait qu’ils avaient deux prénoms pareil …
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Il faut dire qu’elle a vécu une vie hors du commun ! Qu’en est-il des actes de naissance des enfants déclarée illégitime bien avant que le problème soit résolu ?
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Bonjour et merci pour l’intérêt porté à ce billet. Les enfants ont été déclarés à la naissance sous le nom de leur mère dite célibataire, et de père inconnu. La reconnaissance est notée en marge.
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